Synopsis : Arrivés au-delà du haut grillage de l'orphelinat, l'inconnu me dit qu'il
s'appelait Mihai Ulmu. Ainsi j'ai connu mon père. Ce que j'ai mis sur
le papier, je le tiens de lui. J'ai tenu à ce qu'on le sache aussi,
étant donné que – et ce sont ses mots – il est du devoir de tout humain
qui est descendu aux enfers et en est sorti vivant, de raconter : dès
qu'il commence à parler, il parle aussi par la bouche de ceux qui ne
peuvent plus parler, et voit le monde aussi par les yeux de ceux qui ne
peuvent plus voir ; rien de ce qu'il a vu ne peut être caché, tout ce
qu'il a espéré doit s'accomplir. Même avec un retard de mille ans. »
1940, Poïana, un petit village roumain. Les soldats de Staline y font
irruption un jour, arrêtent Mihai, jeune professeur, et l'envoient en
Sibérie. Maria, son élève, amoureuse de lui, va en Sibérie le chercher.
Il reviendra treize ans après, avec le fruit de leur amour. Mais elle,
non... Amour versus goulag... la vie suit son cours, malgré l'élan
meurtrier des forces du mal.
J'ai reçu ce livre dans le cadre de ma participation au jury du Prix de l'Autre Edition.
Devoir à rendre c'est l'histoire de Mihai Ulmu, raconté par son fils. Ce fils qui a passé toute son enfance dans un orphelinat stalinien.
Ce livre c'est cette histoire bouleversante de Mihai, jeune professeur des écoles qui un jour se fait arrêter par les soldats Staliniens et est expédié au fin fond de la Sibérie, puis enfermé dans un goulag. Mihai Ulmu va tout faire pour survivre à cet enfer. Nous allons le suivre au quotidien, luttant pour sa vie, et pour sa liberté.
Devoir à rendre c'est également l'histoire de Maria, l'élève de Mihai, secrètement amoureuse de lui, qui va tout faire pour le retrouver. Elle ira même jusqu'à se faire embaucher au goulag pour pouvoir l'aider à s'évader.
Je ne peux pas vous raconter l'histoire de ce livre, il faut la lire. Il faut la vivre. Dabija Nicolae nous raconte cela tellement bien. Son écriture est fluide et juste. Toujours le bon mot, la bonne description. On ressent à travers son écriture toute la dureté de la vie de Mihai et Maria. On y apprend que l'amour peut tout surmonter si il est fort et vrai. Ce livre est un hommage à tous ces hommes enfermés à tort parce qu'ils pensaient, réfléchissaient, écrivaient, peignaient... L'enfer des goulags y est parfaitement bien relaté. Certains passages sont particulièrement émouvant, d'autres bouleversants. Une chose est sûre, ce livre ne vous laissera pas insensible. Difficile de ne pas s'émouvoir pour cette magnifique histoire. Le personnage de Maria est terriblement attachant. Derrière cette frêle jeune fille, se cache une femme de caractère, une femme qui n'a peur de rien et qui est prête à tout pour retrouver l'homme qu'elle aime.
Je vous conseille vivement ce livre, bien sûr, vous y laisserez peut-être quelques larmes, mais il vous fera également sourire, parfois rire.
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