Synopsis : Manon n’est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale… Mais, par-dessus tout, une fille normale n’aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.
C'est dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Taurnada que j'ai reçu ce livre. Comme vous le savez en règle générale, j'aime beaucoup ce que propose cette maison d'édition.
La cave aux poupées c'est l'histoire de Manon qui vit seule avec son père. Enfin vivre est un bien grand mot. Manon ne sort pas de chez elle, doit faire le ménage, la lessive, le repassage, préparer les repas et prendre soin des "pensionnaires". Manon est une jeune femme de 22 ans mais qui en a 12 dans sa tête. Elle ne connaît rien d'autres que la maison dans laquelle elle vit. Elle subit au quotidien les violences de ce père qui la séquestre. Mais pour Manon, c'est son quotidien alors elle continue de faire ce qu'il lui demande. Jusqu'au jour où une nouvelle "poupée" fait son apparition à la cave, une poupée qui se prénomme Camille. et cette arrivée pourrait bien chambouler le quotidien de Manon.
Avec la cave aux poupées, Magali Collet signe là son premier roman. Et franchement pour un premier roman elle frappe fort, très fort même ! Ce livre est glauque à souhait, elle nous livre une ambiance noire et pesante. Mais là où Magali Collet fait fort c'est qu'elle réussit à nous faire apprécier cette Manon. Pourtant même si dans cette histoire Manon est une victime, elle applique quand même parfaitement les consignes du bourreau. Alors oui, on pourra dire qu'elle a été conditionnée, n'a connu que la violence et que bien évidemment, elle n'a pas pu faire autrement. Mais quand même, parfois Manon apparaît tellement froide qu'on arrive à la détester. Mais au fil des pages, on finit par lui trouver des circonstances atténuantes, certaines scènes avec son père nous font la prendre en pitié. Cela m'avait fait la même chose avec Marianne du livre "Meurtres pour rédemption" de Karine Giebel. Manon fait partie de ces héroïnes qu'on prend en pitié et pour laquelle on finit par éprouver de l'empathie. Et à partir de ce moment là vous n'avez plus qu'une idée en tête : que l'issue du roman lui soit favorable.
La cave aux poupées est un excellent huit clos qu'il ne faut pas laisser entre toutes les mains. En effet certaines scènes sont parfois éprouvantes. Même si elles sont plutôt suggérées et non pas décrites en détail, on comprend parfaitement ce qu'il en est.
En conclusion, je ne peux que vous conseiller ce roman si vous aimez les ambiances glauques, mais attention à la claustrophobie !
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