dimanche 28 mars 2021

Malgré nos différences - Fanny André

 Synopsis : Secrète et mystérieuse, Elzbieta est une jeune étudiante solitaire qui fuit les autres et préserve jalousement son intimité. Séduit au premier regard par cette jeune femme qui dissimule de profondes cicatrices sous ses longs cheveux, Silas est bien décidé à l’apprivoiser.

Il réussit alors à louer une chambre en colocation dans la même maison qu'elle. Mais on est bien loin du coup de foudre réciproque : Elzbieta veut obliger Silas et T-Rex, son gros chien dont elle a une peur panique, à partir. Elle se lance dans une véritable guerre où tous les coups sont permis.

Mais de la haine à l'amour il n'y a qu'un pas et Silas est bien décidé à ne pas se laisser faire, la guerre est déclarée !

 

 C'est dans le cadre de mon partenariat avec l'auteure Fanny André que j'ai reçu ce roman. Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que je lis très peu de romance. Lorsque j'en lis c'est le résumé qui m'a tenté. Et c'est donc le cas pour Malgré nos différences

Dans malgré nos différences, nous faisons la connaissance d'Elzbieta, jeune fille discrète et timide, toujours cachée derrière ses longs cheveux bleus. Elle fait ses études sans vraiment s'intégrer aux autres. Après les cours, elle court se réfugier dans la chambre qu'elle loue à un "petit vieux". Aussi lorsque Silas débarque  elle va tout faire pour l'éviter. Mais voilà Silas est intrigué par cette fille au cheveux bleus qui à l'air de s'enfuir à chaque fois qu'on pose le regard sur elle. Bien décidé à percer son mystère et à faire sa connaissance il va réussir à louer une chambre  au même endroit qu'elle et ils vont donc se retrouver colocataires. Oui mais voilà, le hic, c'est que Silas possède un chien, T-Rex, et çà pour Elzbieta c'est au-dessus de ses forces, le chien la tétanise. Dès lors elle va tout tenter pour faire partir Silas et son monstre. Mais Silas n'a pas dit son dernier mot, et il est bien décidé à casser la carapace d'Elzbieta. Entre les deux, la guerre est lancée, et ils ne vont rien s'épargner, chacun restant campés sur ses positions. 

Je m'arrête là pour l'histoire. Comme je le disais un peu plus haut, je lis très peu de romance, ce n'est pas mon truc. Pourquoi ? Parce que c'est souvent toujours la même chose. Alors oui je sais que comme le thriller, la romance repose sur des principes de base mais voilà en règle générale, il y a très rarement de surprises. Mais là, bizarrement, j'ai vraiment dévoré ce roman. Alors oui on retrouve le principe de bases : ils ne peuvent pas se voir, vont se faire la guerre pour mieux se rapprocher etc... Mais Fanny André a réussi à faire de Elzbieta et Silas, deux personnages qu'on a envie de découvrir. Parfois on est du côté d'Elzbieta, parfois du côté de Silas. Petit à petit, on apprend à les connaître, à comprendre leur histoire, et finalement on se dit qu'ils sont sûrement fait l'un pour l'autre, mais que cela ne va pas être simple, tant les deux ont des blessures profondes. 

J'ai vraiment aimé ce roman, la façon dont l'histoire avance, dont les personnages se dévoilent peu à peu. Les chapitres défilent, on tourne les pages et on a de plus en plus envie de savoir comment ça va se terminer. Surtout que vers la fin, Fanny André rajoute de la tension et du stress en mêlant T-Rex, et elle en profite pour aborder le thème de la maltraitance animale. 

Bref, en conclusion, Malgré nos différences est un roman que j'ai vraiment beaucoup aimé, et je ne peux que le recommander aux amateurs de romance. L'histoire est prenante, les personnages sont forts et attachants et franchement on passe vraiment un très bon moment de lecture.

Malgré nos différences est disponible aux Editions City. 








mardi 16 mars 2021

Au-delà du mal - Shane Stevens

Synopsis : À 10 ans, Thomas Bishop est placé en institut psychiatrique après avoir assassiné sa mère. Il s'en échappe quinze ans plus tard et entame un périple meurtrier particulièrement atroce à travers les États-Unis. Très vite, une chasse à l'homme s'organise : la police, la presse et la mafia sont aux trousses de cet assassin hors norme, remarquablement intelligent, méticuleux et amoral.

 Cela faisait très longtemps que ce livre était dans ma PAL. Je ne sais pas pourquoi je l'ai laissé traîner si longtemps, surtout que le sujet est un de ceux qui m'intéresse le plus : les tueurs en série (non non, rassurez-vous, je ne suis pas psychopathe^^). Bref, ceci étant, j'ai du temps, c'est un gros pavé de près de 900 pages donc, tout devrait bien se passer. 

Au-delà du mal, c'est l'histoire de Thomas Bishop, né d'un viol. En effet, sa mère s'est fait violer par un violeur en série très actif à l'époque et n'a jamais porté plainte. Elle a donc fait croire que l'enfant était celui de son petit ami. Ils se sont mariés et ont donc accueilli le petit Thomas. Le couple volant rapidement en éclat, Thomas restera donc seul avec sa mère qui va lui faire payer sa haine des hommes. Tortures, violence physique et morale, rien ne sera épargné à Thomas. Aussi à 10 ans il va se rebeller et assassiner sa mère de façon très brutale. Aussitôt il est placé en institut psychiatrique d'où il ne devrait jamais sortir. Sauf que Thomas est un garçon très intelligent, rusé et qu'il va mettre en scène son évasion  de telle manière qu'on ne saura pas que c'est lui qui s'est échappé. On recherchera activement un autre homme. Thomas Bishop une fois dehors va alors entamer un périple meurtrier à travers les Etats-Unis sans jamais laisser d'indice. Le plus grand tueur en série est en cavale. 


Bon je m'arrête là pour l'histoire. Que vous dire sur ce roman ? Au-delà du mal c'est une immersion complète dans la tête d'un tueur en série. On assiste à son enfance, on le suit ensuite pendant son internement et on ne peut qu'admirer l'intelligence du subterfuge mis en place pour son évasion. Néanmoins, on s'aperçoit rapidement que cet homme est un prédateur des plus dangereux. Il ne ressent aucune émotion, aucun état d'âme. Il n'a qu'une idée en tête : débarasser le monde des femmes qu'il associe à celle qui l'a longuement maltraîté. L'auteur nous livre un récit violent à ne pas mettre entre toutes les mains. Les scènes de meurtres sont d'une violence inouïe renforcée par l'absence de sentiment du tueur. Il tue de sang-froid sans jamais ressentir aucun regret, bien au contraire. 

Souffrant parfois de quelques longueurs, je n'ai pas vu le temps passé et je tournais pages après pages en me demandant ce que j'allais découvrir. L'auteur nous malmène, nous traîne d'Etat en Etat, nous fait devenir spectateur d'un spectacle d'horreur. Et on se demande si Thomas Bishop sera arrêté un jour, et surtout quand ? Après combien de meurtres ?

En conclusion, Au-delà du mal est une immersion totale dans la tête d'un tueur en série cruel et terriblement intelligent. Âmes sensibles, il vaut mieux vous abstenir. Pour les autres, si vous êtes amateurs, de tueurs en série, de glauques, d'hémoglobines, alors ce livre est fait pour vous ! 

Ce roman est disponible aux éditions Pocket et aux éditions Sonatine.

 

 








 

samedi 6 mars 2021

Désolée, je suis attendue - Agnès Martin-Lugand

 Synopsis : Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

 

Agnès Martin-Lugand est mon auteure chouchoute depuis Les gens heureux lisent et boivent du café qui avait été un énorme coup de coeur. Depuis, chacun de ses romans que j'ai lu a été un coup de coeur. Aussi lorsque j'ouvre la première page de Désolée, je suis attendue, je suis très confiante. 

Désolée, je suis attendue, c'est l'histoire de Yaël, une jeune femme qui termine ses études. Yaël est jeune, insouciante, drôle, elle ne pense qu'à s'amuser avec sa bande d'amis sans penser au lendemain. Nous la retrouvons 10 ans plus tard, complètement métamorphosée en femme d'affaires intransigeante, exigeante envers les autres et envers elle-même. Elle ne pense qu'à son travail, enchaînant les réunions, les dîners d'affaires, et les déplacements. Dans sa vie, pas de place pour l'amusement, la famille et les amis. Et justement lorsque Yaël accorde un peu de son temps, sa famille et ses amis lui reprochent ce mode de vie. Oui, mais voilà Yaël n'est pas d'accord avec eux. C'est sa vie, c'est son choix, et tant pis si ils ne le comprennent pas. Oui mais voilà, lorsque son passé refait surface, Yaël va perdre pied.  

Je m'arrête là pour l'histoire. Bon sans surprise, c'est un coup de cœur. Agnès Martin-Lugand a ce talent pour créer des héroïnes auxquelles on peut parfaitement s'identifier. Yaël est une "working-girl" dans tous les sens du terme. Dans sa vie, il n'y a de place pour personne. Seul le travail compte. Mais plus on avance dans la lecture, plus on sent bien que Yaël s'est jeté à cœur perdu dans le travail pour combler quelque chose, mais on ne sait pas encore quoi. Elle va essuyer les reproches de sa soeur, de ses amis, se sentant incomprise. Un Burn-Out va l'obliger à lever le pied et Yaël va le vivre extrêmement mal. Et c'est à ce moment-là qu'un fantôme de son passé va refaire surface. Yaël va alors complètement perdre pied, mais peut-être est-ce un mal pour un bien ? 

Avec Désolée, je suis attendue, Agnès Martin-Lugand nous montre l'importance de la famille et des amis. Elle nous montre que même si on colmate nos fêlures, un rien peut tout faire voler en éclat. Cette auteure a une plume que j'apprécie tellement. Toujours les mots justes pour nous faire ressentir diverses émotions. Si au départ, on peut détester Yaël pour son attitude envers les autres, on finit petit à petit par la comprendre et la trouver attachante. Au fil des pages, lorsqu'on comprend ce qui a poussé Yaël à devenir une bête de travail, on va même jusqu'à la trouver forte et courageuse. 

En conclusion, vous l'aurez compris, après Diane, Iris (qu'on retrouve d'ailleurs dans ce roman), Agnès Martin-Lugand nous offre un nouveau personnage féminin qu'on aime ou qu'on aime pas. Moi je l'ai adorée ma petite Yaël.