jeudi 17 décembre 2020

Satan était un ange - Karine Giebel

Synopsis : François se croyait immortel... Du moins, cet avocat aux affaires prospères ne pensait pas que sa vie pouvait s'arrêter d'un coup. Comme ça. Parce que quelqu'un, un inconnu, avait le pouvoir de lui dire que, quoiqu'il fasse, tout serait bientôt fini. Alors François décide d'agir, de réagir, de prendre la route et de fuir au volant de sa BMW. Direction le sud. Comme un animal qui chercherait la chaleur. Instinct de survie. Sur son chemin, il y a Paul, 20 ans. En quittant Lyon, il pleut. C'est la nuit. François s'arrête et le prend en stop. L'histoire peut commencer... Et les morts s'accumuler. 
 

 C'est une amie qui m'a prêté ce livre parce que nous avons quasiment les mêmes goûts en matière de lecture et elle était persuadée que j'allais aimé. 

En règle général, Karine Giebel est une auteure que j'aime beaucoup. Je n'ai lu que quelques un de ces romans mais TOUS m'ont pris aux trippes et m'ont remuées... Des années après je me souviens encore avec beaucoup d'émotions de Marianne dans Meurtres pour rédemption. Karine Giebel à ce talent et cette force de nous faire aimer des personnages qui au départ semblent détestables en tout point. Et elle va confirmer ce talent avec Satan était un ange. 

 Dans Satan était un ange, on rencontre François, brillant avocat qui a réussi sa vie. Aussi, lorsque les médecins lui diagnostiquent une tumeur non opérable, François va réagir à sa façon. Il va alors monter dans sa voiture grand luxe et prendre le large vers le Sud sans prévenir personne. Sur la route il va prendre en stop un jeune homme, Paul qui semble lui aussi vouloir échapper à quelque chose, ou à quelqu'un. Diamétralement opposés, les deux hommes vont doucement se lier d'amitié. François va se retrouver, malgré lui, embarqué dans l'histoire de Paul. 

 Je m'arrête là pour l'histoire. Une fois de plus Karine Giebel m'offre un coup de coeur. Satan était un ange est un road trip haletant, avec un rythme de fou. Elle nous embarque dans son histoire et nous voilà presque à l'arrière de la voiture de François qui dévale les kilomètres, nous voilà spectateur de l'histoire qui se déroule sous nos yeux. Spectateurs impuissants. Et on va se surprendre à espérer que tout se finisse au mieux dans cette histoire, même si on sait que Karine Giebel n'est pas une adepte des happy end on a envie d'y croire tellement ces deux hommes sont attachants. Elle nous démontre qu'il ne faut pas se fier aux apparences, parce que derrière l'apparence et l'attitude, se cache parfois un profond désarroi. 

 Satan était un ange est pour moi un excellent thriller et même si on sait que l'auteure est capable de nous mener dans les endroits les plus sombres, on tourne les pages avec assiduité pour arriver au dénouement. 

Je ne peux donc que vous conseiller ce roman. Karine Giebel fait désormais partie des auteurs que j'affectionne.





jeudi 12 novembre 2020

Impact - Olivier Norek

 Synopsis : Face au mal qui se propage et qui a tué sa fille.

Pour les millions de victimes passées et les millions de victimes à venir.

Virgil Solal entre en guerre, seul, contre des géants.

 

 Si vous me suivez depuis un petit moment, vous le savez déjà, Olivier Norek fait partie des auteurs que j'affectionne profondément. Aussi, lorsque Nicolas, libraire à la Tasse d'Encre, m'a proposé de le lire en avant première pour partager mon avis, vous vous doutez bien que j'en ai été plus que ravie. Me revoilà donc repartie de la librairie avec une épreuve non corrigée sous le bras et le sourire aux lèvres. J'avais une lecture en cours à terminer avant de pouvoir me plonger dans ce nouveau roman d'Olivier Norek. La 4ème de couverture est vague, mais accrocheuse, alors ni une ni deux, dès que possible je me plonge dans Impact. 

 Avant de vous parler d'Impact, je dois vous dire qu'il est bien différent de ses autres romans. On est loin du 93 ou bien de la junge de Calais. Ce qui fait d'Olivier Norek un grand auteur, c'est justement ce nouveau roman, avec lequel il prend un risque fou, le risque de perdre quelques lecteurs en route pour parler d'un sujet qui lui tient à coeur, et qui, si nous sommes également un peu sensible, nous tient aussi à coeur. Avec Impact, Olivier va nous surprendre avec ce roman, mais rassurez-vous on retrouve ce que j'aime tant chez Olivier : sa plume emplie de justesse, d'émotions et de colère. 

 Impact c'est quoi ? C'est d'abord un roman aux antipodes de ce qu'Olivier Norek nous a déjà proposé. Débutant comme un excellent thriller, le roman prend rapidement un virage à 360 degrés pour nous entraîner dans le combat d'un homme : Virgil Solal. Cet homme, brillant militaire, a perdu sa fille à la naissance. Il disparait de la circulation. Pour réapparaître plusieurs années plus tard pour alerter la population sur le mal qui la ronge de manière brutale.

Impact c'est l'histoire de David contre Golliath, c'est le petit qui veut se battre contre les plus grandes puissances mondiales. Pourquoi me direz-vous ? Pour une cause des plus nobles : le climat. Virgil veut alerter la population sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique. Il veut faire prendre conscience de ce qui arrivera si on ne fait rien. Virgil a perdu son unique enfant à cause de la pollution entre autre, et il veut que les gens comprennent ce qui est en train de se jouer sous nos yeux.  Pour cela, il n'ira pas par quatre chemins, il frappera fort, là où ça fait mal.  Mais Virgil Solal n'est pas un meurtrier, il n'est pas le monstre qu'on voudrait faire croire. Virgil Solal veut croire en un avenir meilleur. Et même si pour cela, il doit employer des manières fortes, voire presque terroristes.

 

Je m'arrête là, vous en ayant déjà bien trop dit. Alors comment faire pour vous donner mon ressenti sur Impact ? Comment faire, parce que je suis ressortie de ma lecture tellement mitigée. Alors c'est à un exercice difficile que je me prête. Parce que oui j'ai adoré Impact et je l'ai littéralement dévoré. Oui, mais... (parce qu'il y a un mais). En fait, Surface avait été un tel coup de coeur que j'attendais vraiment beaucoup du prochain roman d'Olivier. Et tout à fait honnêtement, même si le sujet est d'actualité et très prenant, je ne m'attendais pas du tout à cela en l'ouvrant. En fait, je crois tout simplement que je n'étais pas préparée à cela.  Alors oui Virgil Solal est un personnage fort, mais on est à mille lieux de Coste ou Chastain... Pour tout vous dire, j'ai trouvé le personnage de Diane bien plus intéressant à mon sens. (je vous laisse découvrir qui est Diane bien entendu). Et puis, Autre bémol : la seconde partie du roman, bien qu'utile au déroulement de l'histoire, m'a un peu perdue en cours de route. 

Alors me direz-vous, comment peux-tu dire que tu as aimé ce roman ? Oui en effet, j'ai aimé ce roman, parce que malgré tout, en le refermant, il y a une prise de conscience qui s'opère, il y a un espoir des lendemains meilleurs qui se laisse entrevoir. Et puis, comme je le disais plus haut il y a cette plume, ce style : le style Norek ! On a le sentiment qu'avec ce roman, Olivier Norek souhaite simplement nous informer d'une situation telle qu'elle est. A vous de voir si ensuite vous avez envie de subir ou de changer les choses. Parce qu'on peut changer les choses, on peut changer la tendance et agir pour le climat, encore faut-il le vouloir ?

En conclusion, je dirai qu'Impact ne sera pas mon roman préféré d'Olivier Norek, mais qu'il a quand même réussi un pari fou : celui de se réinventer, de sortir de sa zone de confort et rien que pour cela il mérite qu'on lui accorde toute l'attention et la bienveillance du lecteur.

Et vous alors ? Vous avez lu Impact ? Vous l'avez aimé ? Adoré ? Et si vous ne l'avez pas lu, qu'attendez-vous ? En attendant, moi j'ai acheté mon exemplaire, et j'attends avec impatience l'occasion de le faire dédicacer à Olivier. 

Et je finirai ma chronique avec une petite question (la même qu'à la fin de ma chronique de Surface) : Olivier, à quand une rencontre entre Coste et Chastain ?


Impact est disponible aux Editions Michel Lafon. 




 

mercredi 11 novembre 2020

Urbex Sed Lex - Christian Guillerme

Synopsis : Contre une belle somme d'argent, quatre jeunes passionnés d'urbex sont mis au défi de passer une nuit dans un sanatorium désaffecté.
Ils vont relever le challenge, mais, une fois sur place, ils vont se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls dans cet immense endroit abandonné…
Et très vite comprendre qu'ils n'auraient jamais dû accepter cette proposition.
JAMAIS ! 

 

Je continue tout doucement de rattraper mon retard de chronique avec ce livre que j'ai lu pendant mes vacances d'été.

C'est dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Taurnada que j'ai reçu ce livre. Si vous me suivez, vous savez que je suis rarement déçue par leur publication. Pour moi c'est une des meilleures maison d'édition pour le polar - thriller. Alors voyons voir si Urbex sed Lex suivra le même chemin. 

 Dans Urbex sed Lex, nous faisons la connaissance de deux jeunes couples amis et passionnés d'Urbex (pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c'est le fait d'explorer des lieux désaffectés et laissés à l'abandon). Ils partent les week-ends en exploration et alimentent ensuite leur site internet dédié à l'Urbex. Aussi, lorsqu'ils reçoivent un mail leur proposant de passer une nuit dans un sanatorium désaffecté contre une belle somme d'argent, les réactions ne sont pas unanimes. Si certains hésitent, d'autres se disent que cette récompense serait la bienvenue. Après une discussion où chacun a exposé ses craintes, ses doutes et ses arguments, ils finissent par accepter. Cependant, n'étant pas novices en la matière, ils vont alors préparer au mieux leur expédition. Une fois arrivés sur les lieux, nos quatre protagonistes vont rapidement se rendre compte que c'était un piège et qu'ils n'auraient pas dû relever ce défi. 

Voilà l'histoire posée, et autant vous le dire tout de suite, Urbex sed lex est un véritable coup de coeur ! Je ne connaissais pas du tout Christian Guillerme, et ce fût une superbe découverte. Au début du roman l'écriture est enlevée, enjouée et on se dit que ça va être sympa à lire. Puis petit à petit, au fil des pages, il va faire monter la tension et nous happer complétement dans son histoire. Dès lors vous n'aurez plus envie de lâcher le livre. Et surtout, le climat angoissant et flippant de ce lieux désaffecté pèse encore plus sur vous. Personnellement même si bien entendu j'ai rapidement compris l'enjeu de ce défi proposé, j'ai vraiment beaucoup aimé la mise en scène. En effet, on comprend très vite le piège tendu et on se doute bien que ça va être compliqué pour nos protagonistes de s'en sortir. Néanmoins on espère, on se prend à jubiler lors d'un exploit contre l'ennemi (ahahahaha prends çà dans les dents ^^) et bien entendu on espère surtout que tout se passera bien pour eux, même si cela semble vraiment être compromis au vu de l'entraînement de ceux qui les ont attirés dans cet endroit.

Le seul petit bémol que j'aurai c'est concernant les personnages principaux. J'ai difficilement pu m'attacher à ces deux couples. Il m'a manqué un petit "je ne sais quoi" pour y parvenir. Néanmoins, cela n'a absolument pas gâché ma lecture, bien au contraire. 

 Donc en conclusion, Urbex sed lex est un roman que j'ai vraiment aimé lire. J'ai beaucoup aimé le style de Christian Guillerme, du coup je vais probablement me pencher sur son premier roman La corde de Mi. 

 Alors, à vous de voir si vous avez envie d'aller vous promener en sa compagnie dans un sanatorium désaffecté. 

 





 



mercredi 4 novembre 2020

L'Abbaye blanche - Laurent Malot

 Synopsis : À Nantua, dans le Jura, le lieutenant Gange élève seul sa fille de six ans. Gaëlle, sa femme, les a quittés sans donner de raison.

Quand deux meurtres se produisent la même semaine dans ce coin du Jura où il ne se passe « jamais rien », Gange est entraîné dans une enquête explosive. Il s’oriente peu à peu vers l’Abbaye blanche, une secte particulièrement dangereuse, en cheville avec des notables locaux. Entre trafic d’art, âmes perdues et intervenants haut placés dans l’appareil d’État, il démêle peu à peu les fils et prend la mesure de l’iceberg qui se dresse devant lui. Les enjeux le dépassent, mais sa femme est peut-être victime de l’Abbaye blanche...

 J'ai rencontré Laurent Malot lors du salon du livre de Nemours en janvier. L'abbaye blanche fait partie des trois livres que je lui ai achetés. J'ai ensuite profité du confinement de mars - avril pour le lire. Et comme vous le constatez je n'en fait la chronique qu'aujourd'hui. Tout simplement parce que depuis ce confinement mon rythme de lecture a été assez bouleversé, et mon envie de rédiger des chroniques également. Je me force donc cette fois à rédiger mes chroniques de retard. Pour la lecture c'est autre chose. 


Dans l'Abbaye Blanche nous faisons la connaissance du lieutenant Gange qui vit dans un petit village du Jura avec sa fille. Sa femme est partie un jour sans raison. Dans ce petit village d'habitude si paisible, lorsque deux meurtres arrivent la même semaine, cela met tout le monde en ébullition. Alors le lieutenant va devoir enquêter bien et rapidement. Surtout qu'une journaliste semble en savoir plus que lui. Il va alors pactiser avec elle et les voilà tous les deux lancés sur les traces des tueurs. L'enquête va les mener rapidement à l'Abbaye blanche une secte assez puissante du coin. 

Je m'arrête là pour l'histoire. J'ai dévoré ce livre en 2 jours, une fois commencé, impossible de le lâcher. J'ai aimé le rythme soutenu un peu comme dans une série policière télévisée. Pas de répit pour le lecteur, on va de surprise en surprise, ne sachant plus où donner de la tête. En effet, rapidement les politiques vont se mêler de l'enquête et la secte ne va bien évidemment pas se laisser démasquer comme cela. C'est alors que nous, simple petit lecteur on ne va plus savoir quoi penser, ni à qui faire confiance. Aussi j'ai fait le choix de faire confiance au lieutenant... Ai-je eu raison ? Je ne vous le dirai pas, vous le saurez en lisant l'Abbaye Blanche 

 L'intrigue est particulièrement bien ficelée et maitrisée par Laurent Malot. Autre point très positif : les dialogues ! On retrouve un peu d'Audiard dans ce livre, et beaucoup d'humour. Et cela permet de relâcher un peu la pression de l'enquête. 

En conclusion, l'Abbaye Blanche est un très bon polar, où la part belle est faite à l'intrigue, et avec des personnages parfois hauts en couleur mais terriblement authentiques. 

 


 




 

 

 

 

mercredi 23 septembre 2020

La mélancolie du kangourou - Laure Manel

Synopsis : Alors qu'il s'apprête à vivre le plus beau moment de sa vie avec la naissance de sa fille, Antoine est confronté au plus horrible des drames : la mort de sa femme durant l'accouchement. Anéanti par la perte de celle qu'il aimait plus que tout, Antoine a du mal à créer du lien avec son bébé jusqu'à ce qu'il embauche Rose, une pétillante jeune femme à l'irrésistible joie de vivre, pour s'occuper du nourrisson.

Parviendra-t-elle à aider Antoine à se révéler comme père et à se reconstruire ?

 

De Laure Manel j'avais lu et adoré La délicatesse du homard. Aussi lors d'une mes visites dans ma librairie préférée "La Tasse d'Encre" à La Ferté Saint Aubin, je n'ai pas hésité à me procurer un nouveau titre de Laure. 

 A la lecture de la quatrième de couverture, on se doute que l'histoire va être touchante. Ce n'est rien de le dire !

La mélancolie du kangourou c'est l'histoire d'Antoine, et de sa femme qui s'apprêtent à devenir parents pour la première fois. La grossesse se passe à merveille mais lors de l'accouchement, Antoine va vivre un drame. En effet, sa femme va mourir en couche. Il se retrouve alors seul avec un bébé dont il ne sait quoi faire. N'arrivant pas à s'occuper de cette petite fille, il va alors engager Rose, une jeune fille dynamique pour pallier à son absence. Rose va alors prendre son rôle très à coeur, et va apporter à ce bébé tout l'amour et toute l'attention possible. Malgré cela Antoine va s'enfoncer dans la déprime.

 Honnêtement j'ai adoré ce roman. La mélancolie du kangourou est une histoire forte en émotions, et même si la fin est prévisible, on prend plaisir à découvrir comment Rose va réussir à apprivoiser Antoine et élever cette petite fille. Rose est une personnalité des plus attachantes, elle est entière et va donner beaucoup de sa personne. Antoine, quant à lui est terriblement malheureux, et on comprend sa souffrance. Alors qu'il pensait vivre le moment le plus heureux de sa vie, il va vivre un vrai cauchemar. 

 L'écriture de Laure est simple et touchante. Elle sait choisir les mots justes pour faire passer les émotions et ça fonctionne plutôt bien. 

 En conclusion, La mélancolie du kangourou est un roman à découvrir, avec une histoire des plus touchantes.

 



 

dimanche 6 septembre 2020

La cave aux poupées - Magali Collet

SynopsisManon n’est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale… Mais, par-dessus tout, une fille normale n’aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.

 

 C'est dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Taurnada que j'ai reçu ce livre. Comme vous le savez en règle générale, j'aime beaucoup ce que propose cette maison d'édition. 

La cave aux poupées c'est l'histoire de Manon qui vit seule avec son père. Enfin vivre est un bien grand mot. Manon ne sort pas de chez elle, doit faire le ménage, la lessive, le repassage, préparer les repas et prendre soin des "pensionnaires". Manon est une jeune femme de 22 ans mais qui en a 12 dans sa tête. Elle ne connaît rien d'autres que la maison dans laquelle elle vit. Elle subit au quotidien les violences de ce père qui la séquestre. Mais pour Manon, c'est son quotidien alors elle continue de faire ce qu'il lui demande. Jusqu'au jour où une nouvelle "poupée" fait son apparition à la cave, une poupée qui se prénomme Camille. et cette arrivée pourrait bien chambouler le quotidien de Manon.


Avec la cave aux poupées, Magali Collet signe là son premier roman. Et franchement pour un premier roman elle frappe fort, très fort même ! Ce livre est glauque à souhait, elle nous livre une ambiance noire et pesante. Mais là où Magali Collet fait fort c'est qu'elle réussit à nous faire apprécier cette Manon. Pourtant même si dans cette histoire Manon est une victime, elle applique quand même parfaitement les consignes du bourreau. Alors oui, on pourra dire qu'elle a été conditionnée, n'a connu que la violence et que bien évidemment, elle n'a pas pu faire autrement. Mais quand même, parfois Manon apparaît tellement froide qu'on arrive à la détester. Mais au fil des pages, on finit par lui trouver des circonstances atténuantes, certaines scènes avec son père nous font la prendre en pitié. Cela m'avait fait la même chose avec Marianne du livre "Meurtres pour rédemption" de Karine Giebel. Manon fait partie de ces héroïnes qu'on prend en pitié et pour laquelle on finit par éprouver de l'empathie. Et à partir de ce moment là vous n'avez plus qu'une idée en tête : que l'issue du roman lui soit favorable. 

La cave aux poupées est un excellent huit clos qu'il ne faut pas laisser entre toutes les mains. En effet certaines scènes sont parfois éprouvantes. Même si elles sont plutôt suggérées et non pas décrites en détail, on comprend parfaitement ce qu'il en est. 

 En conclusion, je ne peux que vous conseiller ce roman si vous aimez les ambiances glauques, mais attention à la claustrophobie ! 

 


 




 

dimanche 16 août 2020

La machine à brouillard - Tito Desforges

 Synopsis : Mac Murphy est un soldat d'élite. Mac Murphy est fort. Mac Murphy est dur. Mac Murphy est fou. Mac Murphy trimbale dans sa tête une épouvantable machine à brouillard qui engloutit ses souvenirs, sa raison et l'essentiel de son âme, morceau après morceau.
Quand les habitants de Grosvenore-Mine, ce village perdu dans les profondeurs de l'Australie, se hasardent à enlever la fille de Mac Murphy, ils ne savent pas à quel point c'est une mauvaise idée.
Une époustouflante plongée dans l'amour d'un père pour sa fille et dans les tréfonds de la démence d'un homme. Inlâchable. Attention : cauchemar.

 

 C'est dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Taurnada que j'ai lu ce livre.

 

Mac Murphy est un ancien soldat d'élite. Alors qu'il est en road-trip avec sa fille Louise, celle-ci disparaît à Grosvenore-Mine en Australie. Mac Murphy n'a alors qu'une idée en tête : retrouver sa fille. Et les réflexes de son ancienne activité vont se réveiller, tous les moyens seront bons pour retrouver sa fille et ceux qui l'ont enlevée. 

Commencer La machine à brouillard c'est plonger dans un road-trip infernal. C'est découvrir un homme malade, dont les souvenirs s'effacent petit à petit. C'est découvrir l'amour d'un père pour sa fille. 

Le récit est alterné avec des compte-rendus d'entretien avec un psychologue qui essaie de savoir ce qu'il s'est réellement passé à Grosvenore-Mine. Au départ, c'est un peu troublant parce qu'on ne comprend pas bien où cela va nous mener. Puis, au fil des pages, on commence à comprendre. On comprend surtout que Mac Murphy souffre dans sa tête et dans son corps. Tito Desforges nous entraîne dans les tréfonds de la romance et il le fait avec brio. Au fur et à mesure que les pages se tournent, l'angoisse monte, vous oppresse et vous sentez bien qu'il va se passer un truc pas clair. Mais c'est au-delà de ce que j'ai pu imaginer. 

Le rythme du bouquin est intense et violent. Page après page on s'enfonce dans le désespoir de Mac Murphy. Ce désespoir qui va le pousser aux pires atrocités.

En refermant La machine à brouillard, je me suis sentie mal. Mal pour Mac Murphy, un personnage d'une rare violence mais qui vous touche au plus profond de votre être. Tito Desforges signe là un excellent thriller psychologique et nous montre jusqu'où la folie peut nous emmener. 

En conclusion, c'est un gros coup de coeur pour La machine à brouillard, un excellent page-turner ! Ames sensibles s'abstenir.

 

 


 

vendredi 8 mai 2020

Un petit peu de blabla

En venant sur mon blog, je me suis rendue compte que mon dernier article date du 29 mars... Autant vous dire que c'est très difficile pour moi de reprendre la plume. Je n'ai pas écrit une seule ligne depuis. Alors oui le confinement y est pour beaucoup. Nous sommes tous ensemble à 5, avec les devoirs des enfants à assurer à des niveaux différents (CE2, CM2 et 3ème). Alors bien évidemment il a fallu réapprendre à vivre tous ensemble parce qu'il faut bien le dire avec notre vie de dingue on ne savait plus faire. Je ne vous cache pas qu'au début ça été vraiment difficile. Dans la famille nous avons tous des caractères bien trempés, alors ajoutez à cela le stress du confinement et la fermeture de notre restaurant, vous obtenez ainsi un mélange diaboliquement explosif. Et puis les choses se sont doucement tassées. Chacun a pris ses marques, on a trouvé notre rythme de croisière, et aujourd'hui, je peux le dire, le confinement s'est bien passé. 

Ensuite il a fallu prendre la décision de remettre ou pas nos enfants à l'école. Ce n'est pas une décision facile à prendre, il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises décisions. Nous, on a décidé de choisir celle qui nous paraissait la plus appropriée, et on a fait le choix de ne pas les remettre à l'école et donc de continuer  l'école à la maison. 

Enfin, il reste l'incertitude quant à la réouverture probable des cafés, bars, restaurants. Bien sûr qu'on aimerait pouvoir ouvrir le plus rapidement possible, parce que c'est notre gagne-pain, notre seule source de revenus. Mais c'est aussi très anxiogène avec ce virus qui court toujours. Alors personnellement je ne cracherai pas dans la soupe, car il faut bien l'avouer, le gouvernement nous a bien aidé avec l'aide mensuelle de 1500 euros mais surtout avec l'annulation des charges sociales. C'est un soulagement même si la situation restera critique de longs mois je le pense. 
Il va falloir revoir toute notre organisation, nos méthodes de travail. Même si dans la restauration, il va de soi que l'hygiène est au coeur de nos préoccupations. Mais il va falloir être encore plus vigilants et faire attention aux gens et à soi. Mais ce que je retiens surtout c'est les messages de soutiens que l'on a reçu de la part de nos clients. Et je dois dire que ça fait vraiment chaud au coeur. Alors pour le moment, nous patientons et nous allons observer ce qui va se passer autour de nous à partir du 11 mai, date du déconfinement.

En ce qui concerne le déconfinement, je vais rester hyper vigilante. Personnellement, je continuerai de ne recevoir personne, je n'irai pas chez les gens non plus. Je ne vous cache pas que ce déconfinement me fait bien plus flipper que le confinement en lui-même. Et je sais, pour avoir échanger sur Twitter avec certains, que je ne suis pas la seule. Malheureusement j'ai bien peur que les gens reprennent très rapidement leurs habitudes d'avant. Non pas que je n'ai pas confiance, mais je sais très bien que le dicton "chassez le naturel, il revient au galop" est particulièrement vrai. Je souhaite vraiment qu'il y ait chez certains une vraie prise de conscience, mais je n'y crois pas trop. On en reparlera dans quelques mois...

Bref, tout çà pour dire que j'ai énormément de chroniques en retard, au moins une dizaine. Mais bon comme depuis 3 semaines, je n'ai pas lu une ligne, je devrai pouvoir rattraper mon retard, puisque déjà j'arrive à aligner plus de 3 mots. Chose que je n'arrivais pas encore hier.

En attendant, je vous dirai de continuer à prendre soin de vous, de bien faire attention aux gestes barrières et de rester chez vous le plus possible. On a le temps pour reprendre une vie sociale active. Et quand on pourra à nouveau vivre "normalement", n'oubliez pas les petits commerces, les personnels soignants, les routiers, les caissières, les éboueurs, toutes ces personnes qui ont été en première ligne pendant ces semaines véritablement angoissantes pour la plupart d'entre nous. Et puis à tous les amoureux des livres, pensez à aller dans vos librairies, y'a plein de supers sorties de prévues, et ils vont vraiment avoir besoin de nous ces prochaines semaines. 

Allez, prenez soin de vous. 





dimanche 29 mars 2020

Le bruit de la soie - Sonia Velton

Synopsis : 1768. Londres. Quand Esther Thorel, l'épouse d'un maître soyeux huguenot, sauve Sara Kemp des griffes d'une mère maquerelle, elle pense accomplir la volonté de Dieu.Mais Sara, loin d'être reconnaissante, se lasse bientôt de sa nouvelle vie de domestique au sein de la grande demeure du quartier de Spitafields, où retentit la cadence des métiers à tisser. La relation des deux femmes se trouble peu à peu, et Sara se met en tête de découvrir ce qui préoccupe Esther.
Car la maîtresse de maison a un secret: elle dessine depuis toujours et rêve que son mari, Elias, la laisse créer des motifs pour ses soieries. Lorsque celui-ci balaye ses projets d'un refus moqueur, Esther va involontairement bouleverser le destin du foyer...
Sonia Velton tisse une histoire où l'ambition, l'amour et la trahison se mêlent sur fond de révolte ouvrière et de bouleversements sociaux.


Lorsque les éditions Préludes m'ont proposé ce roman, j'ai tout de suite accepté. En effet, j'avais déjà vu passé ce roman sur les réseaux sociaux, et déjà rien que la couverture m'avait conquise. Et puis, en règle générale, les éditions Préludes offrent toujours de très beaux moments de lecture.

Le bruit de la soie c'et l'histoire de Sara Kemp, jeune fille de campagne qui débarque à Londres en 1768. Elle ne connaît personne, et est un peu perdue. Elle va alors tombée dans les griffes d'une mère maquerelle et va se retrouver enfermée dans une maison close. Mais un jour sa route va croiser celle d'Esther Thorel l'épouse d'un maître soyeux. Esther va sortir Sara de la maison close et la prendre en tant que femme de chambre. Dès lors la relation entre les deux femmes va se complexer, et la tension au sein du foyer vont se faire sentir. Sara va tenter de découvrir ce que cache Esther. Car Esther cache en effet quelque chose : sa passion pour le dessin et la soie. Seulement, c'est un métier d'hommes et son mari ne cesse de lui rappeler. Mais Esther est prête à tout, même à demander en cachette à l'apprenti de son mari de tisser ses dessins.

Je m'arrête là pour l'histoire. Quelle magnifique histoire que celle de Sara et d'Esther ! J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman. Les chapitres alternent avec  les points de vue des deux femmes. Sara qui était arrivée toute perdue de sa campagne va rapidement montrer son caractère dès qu'elle sera dans le foyer des Thorel. Alors qu'on pourrait croire qu'elle se montrera reconnaissante à Esther de l'avoir sortie de la maison close, il en est tout autrement. En effet, pour Sara, ce n'est pas mieux de se retrouver femme de chambre. Elle rêve de mieux, de beaucoup mieux, et se sent prête à tout pour parvenir à ses fins. Mais lorsque gronde la menace des ouvriers de la soie envers les maîtres soyeux, l'étau va se refermer sur les deux femmes.

Avec Le bruit de la soie, Sonia Velton nous livre un premier roman tout en finesse. Les personnages sont habilement travaillés et les alternances de point de vue donnent un bon rythme à la lecture. L'intrigue se dévoile doucement pour finir en apothéose. Une fin dans laquelle les personnages vont vraiment se dévoiler.

En conclusion j'ai vraiment adoré ce roman. L'ambiance de l'Angleterre du 18ème siècle est bien retranscrite et Sonia Velton montre bien le clivage entre hommes et femmes. Pour moi Esther Thorel fait partie de ses grands personnages de roman qui nous marquent. Sincèrement Sonia Velton m'a fait vibrer avec ses mots et je ne peux que vous recommander chaudement Le bruit de la soie.





jeudi 26 mars 2020

La vie à fleur de terre - Maud Tabachnik

Synopsis : Crâne rasé et santiags, Lucas est un paumé des temps modernes, caïd d'une bande de bras cassés qu'il méprise, lui c'est la vie qui l'a cassé.

Sur son chemin, il rencontre une aveugle et un nain qui vont effacer sa part d'ombre mais, quand ses potes tuent un Black pour le plaisir, il comprend qu'il doit fuir son destin.

Dans cette cavale, il va rencontrer ce qu'il y a de meilleur et de pire chez l'homme, et le bout du tunnel restera longtemps inaccessible.


J'ai reçu ce livre il y a très longtemps (trop longtemps) de la part des Editions de Borée. Il était enfouis sous ma PAL et en cherchant quoi lire, je l'ai retrouvé. J'ai donc décidé de me plonger dedans. 

La vie à fleur de terre, c'est l'histoire de Lucas, jeune de banlieue qui traîne avec sa bande de skin. Crâne rasé et santiags aux pieds, il arpente les rues le soir avec ses potes. Mais lorsqu'un soir, une altercation tourne mal et que ses potes tuent un homme noir pour le plaisir, il comprend alors que sa vie va rapidement être en danger. Aussi il va décider de prendre la fuite, non sans emmener avec lui, celle qu'il aime plus que tout : Mabel. Commence alors une fuite, une vraie chasse à l'homme. Lucas s'en sortira-t-il vivant ? 

La vie à fleur de terre est le tout premier roman de Maud Tabachnik, réédité par les éditions de Borée. Je ne connaissais absolument pas l'auteure, et pour le coup, après ma lecture, je me dis que je suis passée à côté de quelque chose. 

Maud Tabachnik nous lance au visage tout ce qu'il y a de plus noir chez l'être humain : la xénophobie, le racisme et la violence gratuite. Lucas est imprégné de toute cette violence. Mais lorsque ses amis tuent pour le plaisir, il va prendre conscience du mal. Alors il va décider de s'enfuir. Il rêve de refaire sa vie avec celle qu'il aime. Elle est aveugle mais ressent tellement de choses, et surtout elle ne le juge pas. Elle l'aime comme il est, et pour Lucas c'est une première. Alors, pour elle, pour lui, il veut un avenir meilleur, loin de toute cette violence, mais son passé ne le laissera pas tranquille. 

Dans la vie à fleur de peau c'est cette cavale qu'on va suivre, retenant son souffle à chaque page. Espérant même secrètement qu'ils réussissent à s'en sortir. Oubliant alors le passé de Lucas et ses idées extrémistes. On ne peut que ressentir de l'attachement face à Lucas qui est né "au mauvais endroit, au mauvais moment". 

La vie à fleur de peau est un polar très noir qui  nous montre bien les travers de la société, les vices de la politique. 


jeudi 19 mars 2020

Surface - Olivier Norek

Synopsis : Ici, personne ne veut plus de cette capitaine de police. Là-bas, ni même personne ne veut de son enquête.


Ahhh Olivier Norek ! Est-il encore nécessaire de vous le présenter ? Est-il encore nécessaire de vous dire que c'est mon auteur chouchou ? Non je ne pense pas. Je vais vous épargner cela.

Surface... Je dois dire que je ne voulais pas le lire, parce qu'une enquête sans Victor Coste c'est un peu comme Paris sans la Tour Eiffel... Mais je sais qu'Olivier Norek sait nous surprendre nous lecteurs, et je lui fais entièrement confiance. 

Noémie, jeune capitaine de police se fait tirer au visage en pleine intervention qui tourne mal. Après plusieurs semaines de soin, elle se sent prête à reprendre le boulot, mais sa hiérarchie va en décider autrement. Plus personne ne veut d'elle ici. On va alors gentiment l'expédier au fin fond de l'Aveyron. Là-bas, elle va elle va rapidement s'apercevoir qu'on ne va pas d'elle non plus. Surtout lorsqu'elle va déterrer une vieille enquête. 

Stop pour l'histoire ! Olivier Norek réussit une fois de plus avec brio à me surprendre. Dès les premières pages on est lié corps et âmes avec Noémie ! La souffrance tant physique que psychologique font qu'on s'attache très rapidement à elle. Alors qu'elle était une capitaine de police respectée de tous, elle va devenir une vraie pestiférée. Mise au placard, elle va avoir envie de jeter l'éponge, mais une enquête va lui faire sortir de l'eau. 

Franchement, pour moi, Surface est le meilleur roman de l'auteur. Les mots justes sont choisis pour nous faire ressentir diverses émotions. Et cette Noémie, No ! Quelle belle personne. Je l'aime d'amour !! Quelle force de caractère et quelle beauté intérieure ! C'est une femme forte, brisée, mais forte. Et elle va, à travers son enquête, trouver la force de se reconstruire,  non sans mal bien évidemment. No, c'est un peu un animal sauvage qu'il faut apprivoiser avec patience, et persévérance. 

L'intrigue en elle-même est également bien travaillée, ce qui fait de Surface un page-turner d'une rare efficacité. Alors moi je ne vous dirai qu'une chose, jetez-vous sur ce livre (disponible depuis peu en poche chez Pocket éditions), vous ne le regretterez pas.

Et si vous ne l'aviez pas compris, Surface est pour moi un énorme coup de coeur.

Je finirai ma chronique avec une question pour Olivier : à quand une enquête menée par Victor & No ?




mardi 17 mars 2020

Le mystère Henri Pick - David Foenkinos

Synopsis : En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu'elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l'écrivain et apprend qu'il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n'a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète ? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n'était qu'une machination ? 

 C'est une amie qui m'a prêté ce livre. Une Delphine qui prête un livre à une autre Delphine et dont le personnage principal s'appelle Delphine. J'ai trouvé çà amusant. Oui j'avoue il me faut pas grand chose. 

Dans un petit village de Bretagne, une bibliothèque recueille les manuscrits refusés par les éditeurs. Delphine, jeune éditrice découvre parmi eux, un manuscrit qui pour elle, est un chef d'oeuvre. Ce manuscrit a été écrit par un certain Henri Pick. Elle décide alors de partir à la recherche de l'écrivain mais apprend qu'il est décédé. Selon sa veuve, Henri ne lisait jamais et pour elle il est invraisemblable que son mari ait pu écrire un roman. Mais après tout, connait-on vraiment les gens avec qui on vit ? Maglré ce mystère autour d'Henri, Delphine va publier le roman et il va vite devenir un best seller. Tout le monde s'arrache ce livre. Les journalistes sont à l'affût de la moindre info qui pourrait permettre d'en savoir plus. Parmi eux, Jean-Michel, un vieux de la vieille qui lui ne croit pas un seul instant que ce soit Henri Pick l'auteur de ce roman. Il va alors se rendre en Bretagne à son tour pour mener son enquête. 

Je m'arrête là pour l'histoire. David Foenkinos est un écrivain que je ne connaissais pas. Je dois dire que son style fait que le livre se lit vraiment bien. Pour ma part, si j'ai dévoré les trois quarts du livre, la fin ne m'a pas convaincue. Je dois même dire qu'elle m'a laissé sceptique. Pourtant dès le départ, je me suis prise au jeu, d'essayer de savoir qui avait bien pu écrire ce super roman. 

J'ai beaucoup aimé le personnage de Jean-Michel, ce vieux briscard m'a beaucoup touché. Dans son désir de vérité, on sent bien qu'il y a autre chose derrière.  Quant à Delphine, elle m'a rapidement agacée, je l'ai trouvé arrogante au plus haut point. 

En conclusion, même si j'ai dévoré ce livre, le mystère d'Henri Pick ne m'a pas convaincue. J'ai trouvé la fin vraiment trop tirée par les cheveux voire même peu crédible. 

Mais comme je vous le dis toujours, rien ne vaut un avis personnel, alors afin de vous faire le votre, n'hésitez pas à partir en Bretagne à la bibliothèque des manuscrits oubliés. Et surtout, dîtes moi ce que vous en avez pensé.


jeudi 12 mars 2020

Charade - Laurent Loison

Synopsis : Le cadavre d'une jeune femme est retrouvé, le visage encore marqué par la douleur de la torture qu'elle a subie. Dans une enveloppe abandonnée sur l'atroce scène de crime, une simple phrase : "Les premiers seront les derniers." Bientôt ce sont d'autres victimes, d'autres messages... Et un mystère qui reste entier. Pour arrêter ce jeu sordide, le 36 quai des Orfèvres a missionné le commissaire Florent Bargamont. Le brillant mais glacial enquêteur fait équipe pour la première fois avec une jeune et enthousiaste criminologue, Emmanuelle de Quézac. Malgré les rivalités qui font rage au sein du 36, le duo d'enquêteurs se lance à corps perdu à la poursuite de ce tueur en série aussi terrifiant qu'inhumain.

J'avais acheté ce livre lors des rencontres littéraires du Creusot en 2016. Autant vous dire qu'il était largement temps de sortir ce livre de ma PAL.

Autant vous le dire tout de suite, Charade est pour moi un thriller à  ne pas louper. Alors oui, je sais, vous allez me dire que j'arrive après la bataille. Je suis d'accord. Mais côté lecture, il n'est jamais trop tard pour découvrir un auteur.

Le commissaire Bergamont et son équipe vont enquêter sur une série de meurtres. Le tueur laisse des messages sous forme de charade. Il faudra alors toutes les ressources nécessaires pour mener à bien cette enquête, et pour cela, Bergamont pourra compter sur une nouvelle recrue : Emmanuelle de Quezac. Celle-ci devant faire ses preuves va alors se lancer corps et âmes dans l'enquête.

Dans Charade on trouve tous les ingrédients pour un bon thriller : un flic tourmenté, une affaire sordide et glauque, des meurtres, en veux-tu en voilà, tous aussi horribles les uns que les autres. Et surtout, on y trouve un tueur remarquablement doué pour jouer avec la police. Ce psychopathe va faire tourner en bourrique le commissaire Bargamont et son équipe, il va leur faire perdre la boule.

En parcourant les retours de lecture, je m'aperçois qu'il n'y a pas d'avis mitigé sur Charade. C'est soit on a adoré, soit on a pas aimé. Moi je fais donc partie de ceux qui ont adoré. Oui, c'est bourré de stéréotypes, mais en même temps beaucoup de thrillers sont construits sur le même mode et pour en lire à la pelle, je peux vous dire qu'une fois sur deux, ça matche avec moi. Le seul petit bémol que je pourrai mettre c'est les scènes de sexe, qui pour moi, n'ont pas vraiment leur place dans l'histoire. Disons que ça n'apporte rien de plus, pour moi l'intrigue se suffit à elle-même.

Personnellement, même si j'ai eu quelques légers doutes, je n'ai pas trouvé l'identité du tueur avant la fin, et rien que cela déjà pour moi c'est mission accomplie par l'auteur. 

Les scènes de crimes sont vraiment bien décrites, et Laurent Loison nous montre qu'il ne manque vraiment pas d'imagination en matière de meurtres. Âmes sensibles s'abstenir !

En conclusion, j'ai vraiment passé un excellent moment de lecture et je ne peux que recommander ce thriller.


jeudi 20 février 2020

L'art du meurtre - Chrystel Duchamp

Synopsis : En ce jour caniculaire de juillet, Audrey et son équipe sont appelés sur une scène de crime. Le corps de Franck Tardy, avocat à la retraite, est retrouvé dans son luxueux appartement du XVIe arrondissement. Son corps a été torturé, mutilé, partiellement écorché, puis mis en scène sur une table dressée pour un banquet. Pour compléter cette vanité, un crâne humain lui fait face : celui de sa défunte épouse, dont la tombe a été profanée quelques jours auparavant.
Audrey et son équipe découvrent rapidement que l’homme est un habitué des clubs sadomasochistes parisiens et que, richissime, il a dépensé sa fortune en achetant des œuvres d’art. Au point de finir ruiné.
Quand un deuxième meurtre est commis dans des conditions similaires, Audrey sait qu’elle fait face à un psychopathe. À elle de plonger dans les milieux interlopes parisiens, des maisons de vente aux clubs SM, pour débusquer ce tueur, dont les méthodes extrêmes n’ont d’égale que son appétit meurtrier.


C'est dans le cadre de mon nouveau partenariat avec les éditions de l'Archipel que j'ai sollicité ce thriller dont  le résumé donne fortement envie, il faut bien le dire. 

Audrey et son équipe sont appelés sur une scène de crime peu banale. Le corps d'un avocat réputé à la retraite est retrouvé, nu, torturé et mutilé. Mais ce qui intrigue les enquêteurs c'est la mise en scène qui a été faîte autour du meurtre. En fouillant dans sa vie privée, ils vont découvrir que la victime était un adepte des clubs SM mais également un amateur d'arts. Cela va conduire Audrey chez Joël, spécialisé dans la vente d'art contemporain. Alors que les pistes s'éparpillent, un deuxième meurtre va être commis dans des conditions similaires. Audrey comprend alors qu'elle a affaire au même meurtrier. 

L'art du meurtre est un thriller qui démarre sur les chapeaux de roues. Première scène de crime et l'ambiance est posée. La canicule du mois de juillet va renforcer ce sentiment d'étouffement ressenti dès la description de la scène de crime. Bizarrement, cette fois c'est une femme qui joue le rôle du flic borderline, alcoolique et multipliant les aventures sexuelles. Et  comme c'est une chose plutôt rare en matière de thriller, il faut bien le souligner. En tournant les pages, on va en apprendre un peu plus sur cette jeune femme. Ancienne étudiante en art, elle va alors complètement changer d'orientation professionnelle en intégrant la police suite au décès de son père. Aussi son oeil expert va être important dans son enquête où tout semble lié à l'art. 

Je vous rassure, si comme moi, vous n'êtes absolument pas amateur d'art, aucun problème, tout vous sera bien expliqué et cela sans tomber dans l'exagération. Les chapitres sont courts et bien rythmés, et on ne s'ennuie pas une seule seconde. L'histoire est habilement ficelée et Chrystel Duchamp nous entraîne parfois sur des pistes glissantes.

Avec l'art du meurtre on n'est pas passé loin du coup de coeur. J'ai vraiment adoré ma lecture mais, parce qu'il y a un mais, la fin m'a quelque peu déçue. J'ai eu le sentiment d'une fin baclée et posée là parce qu'il en fallait une. 

En dehors de cette petite exception, L'art du meurtre est un excellent thriller à ne pas mettre entre toutes les mains. Âmes sensibles s'abstenir. 


 

jeudi 6 février 2020

La Tresse - Laetitia Colombani

Synopsis : Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.

Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

Lors de sa sortie, tout le monde en parlait, et je l'ai vu passé sur tous les réseaux sociaux. Aussi lorsque ma tante m'a proposé de me le prêter, j'ai dit oui. Elle avait adoré et voulait me le conseiller. 
Alors à première vue, j'étais plutôt sceptique. Pourquoi ? Parce qu'à la lecture du résumé on parle de 3 histoires, mais la grosseur du livre me laissait perplexe... 3 histoires en si peu de pages... Ok, allons-y.

La Tresse c'est en effet trois histoires. Celle de Smita en Inde qui rêve d'une meilleure condition pour sa fille. Celle de Giulia en Sicile qui doit faire face à la ruine de l'entreprise familiale. Et enfin celle de Sarah, avocate de renom ambitieuse qui apprend qu'elle a un cancer du sein. 

Dès les premières lignes de chaque histoire, je me demande comment le destin de ces trois femmes peut être lié. En effet, elles n'ont rien à voir les unes avec les autres, elles sont très différentes et vivent à des endroits opposés. 

L'histoire de Smita est touchante. Elle fait partie des Intouchable en Inde, la Caste des plus défavorisés, et elle ne veut pas que sa fille vive la même vie qu'elle. Elle veut au contraire qu'elle puisse aller à l'école et vivre normalement. Elle va alors décider de fuir sa vie avec sa fille. On va suivre alors ce périple semé d'embûches à travers l'Inde. 

Giulia, jeune fille dynamique et avide de lecture travaille avec son père dans l'entreprise familiale. Depuis des décennies cette entreprise fabrique des perruques à base de vrais cheveux. Un matin, son père a un accident et tombe dans un coma profond. Giulia va de
voir alors prendre les rennes de l'entreprise. Oui mais voilà, Giulia s'aperçoit que l'entreprise est au bord du gouffre,et que la faillite est proche. Refusant de laisser tomber l'entreprise et ses employées elle va alors tout faire pour trouver une solution. 

Sarah, avocate de renom et ambitieuse ne pense qu'à son travail. Elle cloisonne sa vie privée et sa vie professionnelle. Le travail passe avant tout, aussi lorsqu'elle apprend qu'elle a un cancer du sein, sa vie va prendre une autre tournure. Elle va devoir faire face au monde impitoyable du travail.

La tresse a été un véritable coup de coeur. Je l'ai littéralement dévoré, et les histoires de ces trois femmes si différentes sont terriblement touchantes et poignantes. Et ce petit fil qui va les relier est juste magnifique. Elles vont apprendre beaucoup de ces épreuves qu'elles traversent. Ce sont toutes les trois des femmes fortes face à l'épreuve, et elles vont, chacune à leur manière, relever la tête et faire face. Laetitia Colombani nous livre là un magnifique roman, avec des personnages forts et attachants, des histoires de vie hors du commun.

Je suis vraiment tombée sous le charme de ce roman et pourtant j'était perplexe dès le départ, comme quoi, on ne sait jamais vraiment ce que nous réserve un livre tant qu'on ne l'a pas ouvert. Aussi je vous recommande vivement cette lecture qui, j'en suis certaine, ne vous laissera pas indifférent. En tout cas, pour ma part, Smita, Giulia et Sarah resteront longtemps dans mon coeur.


jeudi 30 janvier 2020

Cauchemar - Paul Cleave

Synopsis : Un cauchemar qui va vous tenir éveillé toute la nuit.
Acacia Pine, États-Unis. Une petite fille, Alyssa Stone a mystérieusement disparu. Noah, un des flics du village fait irruption chez le principal suspect. Envahi par la colère, il le séquestre et le torture jusqu'à ce que l'homme lui révèle le lieu où Alyssa est captive. Noah file alors vers une vieille maison abandonnée, la ferme des Kelly, où il la retrouve enchaînée dans la cave, encore en vie. Fin de l'histoire ? Non, début de l'histoire. Dévoiler davantage la suite des événements serait criminel. Sachez seulement que ceux-ci se passent douze ans plus tard. Le jour où Alyssa est à nouveau portée disparue. Et que le cauchemar recommence. L'auteur d'Un Employé modèle et de Ne fais confiance à personne nous revient plus en forme que jamais avec ce thriller d'une efficacité rare, entêtant comme un cauchemar récurrent.

 De Paul Cleave, j'avais lu et adoré Ne fais confiance à personne. Aussi lorsque j'ai vu son nouveau livre sur Netgalley, je me suis empressée de le solliciter. 

Nous sommes à Acacia Pine, petite ville des Etats-Unis, Alyssa Stone 8 ans a disparu. Noah, un des flics de la ville va tout faire pour la retrouver. Il va même employer des méthodes peu orthodoxes. Le dénouement heureux de cette disparition va malheureusement contraindre Noah à quitter la ville. Il refait donc sa vie. Mais lorsque 12 ans plus tard, Alyssa Stone disparaît à nouveau, Noah va revenir à Acacia Pine.

Je m'arrête là pour l'histoire, parce qu'il ne faut vraiment pas trop vous en dévoiler. Que vous dire ? Ce thriller a été un vrai coup de cœur. Dès les premières lignes, on est mis dans l'ambiance et on n'a plus du tout envie de lâcher ce livre. Paul Cleave frappe fort dès les premières pages afin de happer le lecteur et de le tenir en  haleine jusqu'au mot Fin. Noah est une personne forte qui n'a pas peur de rien. Il va, à de nombreuses reprises, risquer sa vie pour tenter de découvrir la vérité. Et pourtant on va tout faire pour lui mettre des bâtons dans les roues et l'empêcher d'atteindre son but. Mais Noah est têtu et ne laissera personne se mettre en travers de son chemin. 

Acacia Pine est une petite bourgade typique d'Amérique où tout le monde se connaît et où tout le monde semble suspect. Mais connaît-on vraiment tout le monde ?

Cauchemar est un thriller bien rythmé  et avec beaucoup d'actions, aucun répit n'est laissé à Noah ni au lecteur. C'est un véritable page turner. L'intrigue est magnifiquement bien ficelée et je vous mets au défi d'en comprendre le dénouement avant la fin. En effet, Paul Cleave nous ballade tout au long de l'histoire et ne nous laisse que très peu d'indices. Bref, c'est un thriller comme je les aime !

En conclusion, Paul Cleave est un auteur à suivre, il joue avec nos nerfs, et j'adore çà. Je vous conseille vivement d'aller faire un tour à Acacia Pine pour y rencontrer Noah.

Merci à Netgalley & aux éditions Sonatine.


mercredi 15 janvier 2020

Le parfum - Patrick Süskind

Synopsis : Au XVIIIème siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille.
Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu.
Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car "qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes".
C'est son histoire abominable… et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum, un best-seller mondial. 


Cela fait quelques années maintenant que Le parfum était dans ma PAL. Je ne sais pas vous dire pourquoi je ne l'avais pas lu avant. Mais comme j'ai toujours bon espoir de faire baissser ma PAL, il était temps de le sortir. Je crois qu'il fait partie à présent des classiques de la littérature. 

Le parfum c'est l'histoire de Jean-Baptiste Grenouille. Dès sa naissance, c'est la misère qui s'offre à lui. La misère et l'indifférence. Balloté de nourrice en nourrice, il finira apprenti tanneur. Grenouille n'a rien pour lui, un physique ingrat et repoussant, il passe inaperçu. Mais il a un super pouvoir, enfin au XVIIIème siècle on ne dirait pas cela, mais c'est le cas. Grenouille est pourvu d'un odorat hyper développé, à tel point qu'il peut se déplacer dans l'obscurité à l'odeur. Le rêve de Grenouille est de devenir le plus grand parfumeur du monde, et pour cela il est prêt à tout.

Quoi vous dire sur Le parfum ? C'est une lecture qui ne laisse pas indifférent. Je ne saurai dire si j'ai aimé ou pas. Ce que je sais, c'est que j'ai trouvé le personnage de Grenouille fascinant. Tantôt repoussant et répugnant, tantôt fantastique. Et c'est ce paradoxe qui rend le livre intéressant. Parce qu'en effet, on a envie de savoir jusqu'où ira Grenouille. Mais pour moi le roman souffre de longueurs et de descriptions qui n'en finissent plus et cela a rendu ma lecture un peu en demi-teinte. Mais Patrick Süskind réussit à nous tenir en haleine malgré tout et j'ai insisté et je dois dire que j'ai bien fait.

En conclusion, oui j'ai aimé l'histoire, même si la fin m'a laissé perplexe. Je ne m'y attendais pas en fait et pour le coup cela m'a complètement destabilisée. J'ai aimé ce personnage de Grenouille qui s'est construit tout seul dans la vie.

Je pense que Le parfum est un livre à lire car il fait partie des classiques, ne serait-ce que pour toutes ces odeurs qu'on rencontre au fil des pages.






mardi 7 janvier 2020

Que les ombres passent aux aveux - Cédric Lalaury

Synopsis : Après un drame personnel, Jessie décide de retourner vivre chez son grand-père. Alors que le vieil homme vient de mourir, elle trouve dans sa boîte aux lettres une enveloppe contenant des documents. Ceux-ci évoquent Keowe, terre de leurs racines, dont il ne parlait jamais. Pourquoi lui adresser aujourd'hui ces coupures de journaux consacrées à un massacre familial perpétré des décennies plus tôt ?
Un riche industriel de la région, M. Webson, avait tué sa fille et sa femme avant de se suicider. Son fils cadet, Toby, n'a jamais été retrouvé. Or Mme Lamar, l'ancienne gouvernante de la famille, affirme l'avoir récemment reconnu.
L'Enfant perdu d'Eden Woods serait-il de retour ? Troublée, Jessie part enquêter sur place.

J'ai lu il y a quelques temps Il est toujours minuit quelque part de Cédric Lalaury, et j'avais beaucoup aimé. Aussi, lorsque sur Netgalley j'ai vu qu'un nouveau roman était disponible, je l'ai tout de suite sollicité. D'autant plus que j'aime beaucoup les Editions Préludes qui offrent toujours de belles heures de lecture.

Que les ombres passent aux aveux c'est l'histoire de Jessie. Jessie est une jeune femme qui a vécu un drame personnel et qui est retourné vivre chez son grand-père, l'homme qui l'a élevée. Il va la remettre dans le droit de chemin. A la mort de ce dernier, Jessie va recevoir un courrier mystérieux, contenant des coupures de presse sur un massacre familial à Keowe il y a plusieurs années. Keowe c'est là où est née Jessie. Selon les articles de journaux, le jeune Toby Webson, jusqu'à alors jamais retrouvé, aurait été aperçu par l'ancienne gouvernante de la famille assassinée. 
Très attristée par la mort de son grand-père, Jessie décide d'alors d'aller sur place pour élucider ce mystère et surtout tenter de savoir pourquoi elle a reçu ces documents. 

Voilà l'histoire est posée, et quelle histoire ! Que les ombres passent aux aveux est vraiment un roman que j'ai adoré ! Une fois commencé, il est alors difficile de le lâcher. L'auteur a su créer une atmosphère mystèrieuse et lorsque Jessie arrive sur les lieux, on ressent tout de suite qu'elle n'est pas forcément la bienvenue. On est alors aussi troublée que Jessie et le moindre comportement suspect va nous faire gamberger. Tout comme Jessie on va piétiner, prendre de mauvaises pistes, mais on aura envie que d'une chose : comprendre ce qui s'est réellement passé à Eden Woods. 

Les pages défilent sans qu'on s'en aperçoive et  on va marcher sur les pas de Jessie, parfois en retenant son souffle. 

Que les ombres passent aux aveux confirme donc mon ressenti sur Cédric Lalaury : c'est un auteur à suivre !!  Ce roman m'a vraiment plu et je n'ai pas vu le temps passé en le lisant. Et alors qu'on a imaginé mille scénari possibles, Cédric Lalaury nous offre un final de toute beauté ! Et cela, c'est juste la cerise sur le gâteau !

Bref, vous l'aurez compris, Que les ombres passent aux aveux est un roman que je vous recommande vivement. Il est disponible aux Editions Préludes.





jeudi 2 janvier 2020

Benzos - Noël Boudou

Synopsis : Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ?
Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ?
Avez-vous une confiance absolue en vos proches ?
Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l'étrange et l'impensable.
Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ?


 C'est dans le cadre de mon partenariat avec les Editions Taurnada que j'ai reçu ce livre. Je le répète à chaque fois mais cette maison d'édition m'offre toujours de chouettes moments de lecture, et ce sera une fois de plus le cas. 

Dans Benzos, nous faisons la connaissance de  Nick, qui mène une existence tranquille auprès de son épouse. Seulement Nick a un gros problème : il est insomniaque. Depuis son plus jeune âge Nick souffre d'insomnie. Alors il avale tous les jours un peu plus de cachets, toujours un peu plus pour tenter de trouver le sommeil. Mais lorsque des phénomènes bizarres vont se produire lors de la venue d'amis de longues dates, Nick va commencer à douter. Est-ce des hallucinations ? Est-ce que tout ce qu'il vit est vrai ? Prend-il trop de cachets ? Autant de questions qui trouveront leurs réponses, non sans mal.

Verdict : ouahhh !!! Là j'avoue que Noël Boudou offre un thriller hors du commun ! Rien de ce que j'ai lu auparavant ne s'y rapproche et je dois dire que cette lecture a été un pur régal ! Tout comme le personnage de Nick, on doute, on ne sait plus, on s'enfonce de plus en plus dans le brouillard. L'auteur nous perd, on ne sait plus ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas. On se demande où tout cela va nous mener. Le rythme est effréné, les chapitres courts et on poursuit sa lecture à bout de souffle jusqu'à un final époustouflant !

Benzos est un thriller hors norme, pour moi il ne rentre dans aucune case. Noël Boudou ne nous épargne pas et nous livre là un véritable page-turner.

Vous avez un peu de mal à dormir, prenez Benzos et commencez votre lecture ! Certes, vous ne dormirez pas mieux, mais vous aurez passé un super moment de lecture !

Benzos est disponible aux Editions Taurnada, et je vous conseille de rapidement vous le procurer.