mercredi 23 septembre 2020

La mélancolie du kangourou - Laure Manel

Synopsis : Alors qu'il s'apprête à vivre le plus beau moment de sa vie avec la naissance de sa fille, Antoine est confronté au plus horrible des drames : la mort de sa femme durant l'accouchement. Anéanti par la perte de celle qu'il aimait plus que tout, Antoine a du mal à créer du lien avec son bébé jusqu'à ce qu'il embauche Rose, une pétillante jeune femme à l'irrésistible joie de vivre, pour s'occuper du nourrisson.

Parviendra-t-elle à aider Antoine à se révéler comme père et à se reconstruire ?

 

De Laure Manel j'avais lu et adoré La délicatesse du homard. Aussi lors d'une mes visites dans ma librairie préférée "La Tasse d'Encre" à La Ferté Saint Aubin, je n'ai pas hésité à me procurer un nouveau titre de Laure. 

 A la lecture de la quatrième de couverture, on se doute que l'histoire va être touchante. Ce n'est rien de le dire !

La mélancolie du kangourou c'est l'histoire d'Antoine, et de sa femme qui s'apprêtent à devenir parents pour la première fois. La grossesse se passe à merveille mais lors de l'accouchement, Antoine va vivre un drame. En effet, sa femme va mourir en couche. Il se retrouve alors seul avec un bébé dont il ne sait quoi faire. N'arrivant pas à s'occuper de cette petite fille, il va alors engager Rose, une jeune fille dynamique pour pallier à son absence. Rose va alors prendre son rôle très à coeur, et va apporter à ce bébé tout l'amour et toute l'attention possible. Malgré cela Antoine va s'enfoncer dans la déprime.

 Honnêtement j'ai adoré ce roman. La mélancolie du kangourou est une histoire forte en émotions, et même si la fin est prévisible, on prend plaisir à découvrir comment Rose va réussir à apprivoiser Antoine et élever cette petite fille. Rose est une personnalité des plus attachantes, elle est entière et va donner beaucoup de sa personne. Antoine, quant à lui est terriblement malheureux, et on comprend sa souffrance. Alors qu'il pensait vivre le moment le plus heureux de sa vie, il va vivre un vrai cauchemar. 

 L'écriture de Laure est simple et touchante. Elle sait choisir les mots justes pour faire passer les émotions et ça fonctionne plutôt bien. 

 En conclusion, La mélancolie du kangourou est un roman à découvrir, avec une histoire des plus touchantes.

 



 

dimanche 6 septembre 2020

La cave aux poupées - Magali Collet

SynopsisManon n’est pas une fille comme les autres, ça, elle le sait depuis son plus jeune âge. En effet, une fille normale ne passe pas ses journées à regarder la vraie vie à la télé. Une fille normale ne compte pas les jours qui la séparent de la prochaine raclée monumentale… Mais, par-dessus tout, une fille normale n’aide pas son père à garder une adolescente prisonnière dans la cave de la maison.

 

 C'est dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Taurnada que j'ai reçu ce livre. Comme vous le savez en règle générale, j'aime beaucoup ce que propose cette maison d'édition. 

La cave aux poupées c'est l'histoire de Manon qui vit seule avec son père. Enfin vivre est un bien grand mot. Manon ne sort pas de chez elle, doit faire le ménage, la lessive, le repassage, préparer les repas et prendre soin des "pensionnaires". Manon est une jeune femme de 22 ans mais qui en a 12 dans sa tête. Elle ne connaît rien d'autres que la maison dans laquelle elle vit. Elle subit au quotidien les violences de ce père qui la séquestre. Mais pour Manon, c'est son quotidien alors elle continue de faire ce qu'il lui demande. Jusqu'au jour où une nouvelle "poupée" fait son apparition à la cave, une poupée qui se prénomme Camille. et cette arrivée pourrait bien chambouler le quotidien de Manon.


Avec la cave aux poupées, Magali Collet signe là son premier roman. Et franchement pour un premier roman elle frappe fort, très fort même ! Ce livre est glauque à souhait, elle nous livre une ambiance noire et pesante. Mais là où Magali Collet fait fort c'est qu'elle réussit à nous faire apprécier cette Manon. Pourtant même si dans cette histoire Manon est une victime, elle applique quand même parfaitement les consignes du bourreau. Alors oui, on pourra dire qu'elle a été conditionnée, n'a connu que la violence et que bien évidemment, elle n'a pas pu faire autrement. Mais quand même, parfois Manon apparaît tellement froide qu'on arrive à la détester. Mais au fil des pages, on finit par lui trouver des circonstances atténuantes, certaines scènes avec son père nous font la prendre en pitié. Cela m'avait fait la même chose avec Marianne du livre "Meurtres pour rédemption" de Karine Giebel. Manon fait partie de ces héroïnes qu'on prend en pitié et pour laquelle on finit par éprouver de l'empathie. Et à partir de ce moment là vous n'avez plus qu'une idée en tête : que l'issue du roman lui soit favorable. 

La cave aux poupées est un excellent huit clos qu'il ne faut pas laisser entre toutes les mains. En effet certaines scènes sont parfois éprouvantes. Même si elles sont plutôt suggérées et non pas décrites en détail, on comprend parfaitement ce qu'il en est. 

 En conclusion, je ne peux que vous conseiller ce roman si vous aimez les ambiances glauques, mais attention à la claustrophobie !