jeudi 7 janvier 2021

La peine du bourreau - Estelle Tharreau

 Synopsis : McCoy est « bourreau » au Texas. Après 42 ans passés dans le couloir de la mort, il reçoit la visite officieuse du Gouverneur Thompson qui doit se prononcer sur la grâce du condamné numéro 0451.
Il ne leur reste que quatre heures pour faire revivre les souvenirs de McCoy avant l'injection létale.
Quatre heures dans l'isolement de la prison de Walls.
Quatre heures pour cinq crimes qui déchaînent les passions.
Quatre heures pour ce qui pourrait être la dernière exécution de McCoy.
Quatre heures pour jouer le sort d'un homme.

 

 C'est dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Taurnada que j'ai lu ce roman. Estelle Tharreau est une auteure que je suis depuis ses débuts et que j'aime beaucoup. Même si je n'avais pas adhéré à son précédent roman, cela ne m'empêche de la lire à nouveau bien au contraire. 

La peine du bourreau c'est l'histoire de Mc Coy, bourreau depuis plus de 40 ans au Texas. C'est également l'histoire du prisonnier numéro 0451, condamné à mort, et qui sera aussi la dernière exécution de Mc Coy. Seul le gouverneur de l'Etat peut changer la donne en graciant le prisonnier. Afin de prendre sa décision, le gouverneur va passer quatre heures dans la cellule du prisonnier avec Mc Coy. Ces quatres heures décideront si oui ou non le prisonnier 0451 mérite d'être exécuté pour les cinq crimes qu'il a commis et qui déchaînent l'opinion publique. Dans un climat plus que tendu, Mc Coy va alors se confier sur son métier et sur les éxécutions qu'il a faîtes. Quel sera la décision du gouverneur ?


Si Estelle Tharreau nous a habitué à des romans "ruraux", cette fois elle nous emmène aux Etats Unis, notamment au Texas. Dans la peine du bourreau, nous voilà donc en compagnie d'un prisonnier qui a commis cinq crimes qui déchainent les chroniques, d'un bourreau qui affiche une certaine lassitude quant à son boulot et qui s'est pris d'affection pour ce numéro 0451, et d'un gouverneur qui semble plus inquiet de l'opinion publique que du prisonnier. C'est un huit clos qui joue avec les aiguilles d'une montre et donc avec nos nerfs. Quatre heure pour décider du sort d'une vie. Alors on a envie que ça aille vite, mais pas trop non plus. Les confessions de Mc Coy sur les différentes exécutions qu'il a dû faire sont de plus en plus pénibles tant on sent les états d'âmes de ce bourreau. Mc Coy nous livre une rétrospective de sombres affaires et parfois on se surprend à être horrifié par ces exécutions qui, peut être, n'aurait pas dû avoir lieux.  Des exécutions qui semblent parfois racistes, parfois terriblement injustes, et d'autres parfois méritées. Et en parallèle aux confessions de Mc Coy on découvre la vie qu'a menée Ed0451. Mais alors même si Ed 0451 a commis ces crimes horribles, mérite-t'il toutefois de mourir ? C'est à cette question que doit répondre le gouverneur. Plus les heures passent et plus la tension en dehors de la prison se fait sentir. Les pro et anti peine de mort sont à l'affût de la décision du gouverneur. Les familles des victimes d'Ed0451 attendent l'heure fatidique pour voir mourir celui qui a tué. 

Si comme je vous l'ai dis plus haut, je n'avais pas adhéré au dernier roman d'Estelle Tharreau, cette fois ça a "matché" comme on dit. L'histoire de ce vieux Mc Coy est tellement touchante et on se prend d'empathie pour cet homme. Et puis cette prise de conscience lui est difficile mais il nous la livre avec émotion et sincérité. Je n'ai pas vu les pages défiler ni les heures tourner, alors quand arrive l'heure H, l'heure du moment de prendre une décision, on se demande si ce gouverneur a bien entendu tout ce que lui a raconté Mc Coy, et on se surprend à espérer un retournement de situation. 

La peine du bourreau est un roman noir qui donne à réfléchir. Personnellement, ce roman m'a un peu fait penser à la ligne verte de Stephen King. Estelle Tharreau prouve une fois de plus qu'elle maîtrise son intrigue du début à la fin. 

 




 



 


2 commentaires:

  1. Un grand merci pour cette chronique. Je suis heureuse que Mon ombre assassine ne vous ait pas dissuadée de pénétrer dans le couloir de la mort.

    RépondreSupprimer